dimanche 30 octobre 2011

Les hackers mercenaires de Kadhafi et le Big Brother libyen...


Avant que ne débute la rébellion, le régime avait comme priorité la surveillance et le collecte de données. Quand a démarré l'insurrection, le régime a mis en place à la hâte des technologies de filtrage et de blocage, et fait appel à des spécialistes étrangers pour attaquer les sites et les communications de l'opposition.

Sous la dictature, la Libye collectait d'énormes quantités de données. Au mois d'août, le Wall Street Journal a décrit les équipements de surveillance construits dans un complexe de sécurité abandonné par Narus, filiale détenue à 100% par Boeing et Amesys. Cette dernière appartient à la société française Bull, soutenue par l'Etat.

Après le début du printemps arabe, des développements supplémentaires ont été menés dans un centre de surveillance d'Internet, géré par le ministère de l'Intérieur à Tripoli et connecté aux agences de sécurité libyennes.

Les employés de LTT ont aussi raconté le recrutement de hackers chinois et d'Europe de l'Est, afin de bloquer les sites clés de l'opposition ainsi que les médias sociaux comme Facebook ou YouTube.

Ce sont également eux qui ont lancé des campagnes de hameçonnage destinées à voler des mots de passe Facebook, et créé des virus afin d'infecter les ordinateurs des utilisateurs et de compromettre la sécurité de leurs données.

Ils ont aussi décrit la mise en place d'outils destinés à écouter les conversations sur Skype, les réseaux mobiles et Internet par des connexions VSAT. Leurs déclarations confirment que des cyber-attaques sur les sites d'opposition [libyens] ont été menées depuis la Serbie, commme Global Voices le rapportait.


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