dimanche 31 janvier 2010

Après la mort de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, les services secrets israéliens une nouvelle fois soupçonnés...


Le décès par électrocution et strangulation dans une chambre d'hôtel de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh le 20 janvier 2010, à peine 24 heures après son arrivée à Dubaï, montre du doigt une seconde fois en une semaine, les services secrets israéliens. Résidant habituellement en Syrie, la victime, un des dirigeants de la branche armée du Hamas, aurait notamment été l'organisateur du trafic d'armes entre le Soudan et Gaza.
De même, après l'attentat qui a coûté la vie à Massoud Ali Mohammadi, le 12 janvier 2010 à Téhéran, les soupçons se sont rapidement portés vers les services secrets israéliens. Ces derniers, ce n'est plus un secret, ont parmi leurs principaux objectifs de ralentir, perturber, voire interrompre, le programme nucléaire iranien. Pour cela tous les coups semblent permis. Si Tsahal n'a pas encore effectué de raids destructeurs contre les installations iraniennes, les services secrets de l'État hébreu auraient enlevé, voire fait disparaître, certains spécialistes iraniens du nucléaire. Pour la radio iranienne l'implication de Tel Aviv ne fait aucun doute. Et de rappeler les différentes opérations du genre imputées aux services israéliens.

AC.

À lire également en langue anglaise l'article du Times on line : Israel's history of state-sponsored assassination

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Israël a de lourds antécédents dans l’assassinat de scientifiques nucléaires. L'État hébreu est passé maître dans l'art d'entraver les démarches entreprises par les pays islamiques et arabes pour développer des programmes nucléaires ou balistique.
À l'appui de documents et de preuves existants, le site web Tabnak fait le point :

Lorsque les États-Unis à l'époque de Richard Nixon, ont donné leur feu vert à la vente d’un réacteur atomique à l'Égypte pour produire de l’électricité, il ne s'est pas passé un an avant que, sous les pressions d'Israël et de ses puissants lobbies aux États-Unis, ce contrat soit annulé.

Israël est derrière le meurtre de l’experte nucléaire égyptienne Mme Samira Moussa, en 1952 aux États-Unis.

En 1960, Israël a infiltré un espion allemand dans le projet balistique de l'Égypte et il est parvenu à détruire ce projet comme il a détruit l’usine Al-Rabitah en Libye.

Dans les années 60, l'Égypte a lancé un projet de missile sol-sol, en collaboration avec des experts allemands. Peu de temps après Israël est passé à l'acte pour l'entraver et l'expert allemand qui collaborait avec l'Égypte dans ce projet, a disparu sans laisser la moindre trace.

Après l’accord conclu en 1967 entre l’Iraq et la France pour l’achat de deux réacteurs atomiques, des agents israéliens ont saboté ces réacteurs à Toulon et le contrat en question a été déclaré « nul et non avenu ».

Le scientifique nucléaire égyptien Samir Najib a été assassiné en 1967 à Detroit, par Israël.

Israël se trouve aussi derrière l'affaire du meurtre du scientifique égyptien, expert en télécommunications, Saïd Badir, tué en 1980.

En 1980, Israël a assassiné le Dr Yahya Al-Mashad, un éminent scientifique égyptien, à l’hôtel Le Méridien, à Paris.

En 1981, Israël a attaqué le réacteur atomique irakien d’Osirak et l’a totalement détruit.

En 2007, Israël a lancé un raid aérien contre des bâtiments dans le désert de Deir Al-Zor, lesquels étaient supposés abriter des installations atomiques syriennes.

Israël est derrière l’assassinat, en 2008, du général Mohammad Suleiman, une éminente figure militaire et sécuritaire syrienne. Certaines sources médiatiques israéliennes voyaient en lui le responsable du projet atomique de Deir Al-Zor, dans l’est du pays.

Selon des sources officielles, en parallèle aux tentatives d'infiltration dans les projets nucléaires iraniens, Israël a aussi essayé d'identifier les scientifiques nucléaires iraniens pour les enlever ou les assassiner.

Israël est le seul régime dans le monde qui élimine les scientifiques nucléaires des pays arabo-islamiques pour entraver leurs projets.

Il est à noter que l’assassinat du professeur Massoud Ali Mohammadi a des analogies avec l'attentat qui a coûté la vie à Imad Moughniyeh, leader militaire du Hezbollah, en Syrie...
(La voix de la république islamique d'Iran, le 13-01-2010)

samedi 30 janvier 2010

LES ECOUTES DU 29 JANVIER 2010


Vers la mise en place d'un fond onusien pour lutter contre les pirates somaliens...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Un cargo cambodgien arraisonné par des pirates somaliens...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

En Algérie, un mort et cinq blessés après l'explosion d'une bombe dans un minibus...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Le Hamas accuse Israël d'avoir assassiné un de ses dirigeants à Dubaï...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

À Mogadiscio, de violents combats opposent les insurgés aux forces pro-gouvernementales et à l'AMISOM...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Pour le troisième jour consécutif la Corée du Nord a procédé à des tirs d'artillerie en mer Jaune...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Premier vol d'essai réussi pour le nouveau chasseur bombardier Sukhoï de 5e génération...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Séoul envisage le déploiement de radars de détection de tirs d'artillerie sur les îles Baengnyeong et Yeonpyeong.
(Radio Corée international)

Les auteurs présumés de l'assassinat de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh seraient porteurs de passeports européens.
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh assassiné à Dubaï, aurait été l'organisateur du trafic d'armes du Soudan vers Gaza...
(Kol Israël - 1715 UTC)

Cheikh Sharif Cheikh Ahmed célèbre sa première année de présidence sous des tirs d'obus...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


Ces titres seront développés dans le prochain Renseignor et/ou sur le site web www.renseignor.com

jeudi 28 janvier 2010

QUAND LES SERVICES SECRETS ISRAELIENS CONFONDENT LA PRINCIPAUTE DE MONACO AVEC LES TERRITOIRES OCCUPES


Code Jamila ou « Quand les services secrets israéliens confondent la Principauté de Monaco avec les territoires occupés ». Surréaliste ? Ou plaisanterie ? Voire. JAMILA est le nom de code d’une opération du Mossad qui vise à éliminer physiquement un écrivain français considéré par l’État hébreu comme un agent d’influence iranien. La fiction et la réalité de l’actualité internationale y sont habilement mêlées. Démêler le vrai du faux, la fiction de la réalité peut attiser les imaginations fécondes. En attendant, l’opération « Nom de code Jamila » est un récit on ne peut plus vraisemblable…

Pour en savoir plus :
Nom de code Jamila
Télécharger le communiqué de presse

LES ECOUTES DU 27 JANVIER 2010


Échanges de tirs entre artilleries nord et sud-coréenne près de leur frontière maritime en mer Jaune...
(Radio Japon international - 0530UTC)

Pour ménager la Chine Washington ne vendra pas de F-16 a Taïwan...
(Radio Taïwan international - 0700 UTC)

En Mauritanie, inculpation d'un Malien soupçonné de liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

L'armée sud-coréenne en état d'alerte après des tirs de l'artillerie nord-coréenne...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Cinq anciens dirigeants taliban retirés de la liste noire du terrorisme international...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Le commandant des forces aériennes américaines en Afrique, en visite à Alger...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Arrestation du meurtrier présumé d'un procureur iranien...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Dans le sud du Yémen, un officier de police tué lors d'affrontements entre séparatistes et forces de l'ordre...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Lors des manifestations anti-gouvernementales de décembre 2009, 2 diplomates allemands auraient été arrêtés à Téhéran...
(Radio Vatican - 1700UTC)

Al-Qaïda en Iraq revendique les trois attentats qui ont frappé des hôtels de Bagdad lundi...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Le ministère saoudien de la Défense affirme avoir repoussé les rebelles zaïdites en dehors d'Arabie saoudite...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Deux trafiquants d'armes présumés arrêtés par la police israélienne...
(Kol Israël - 1715 UTC)

Selon les enquêteurs pakistanais, les attentats de Bombay de 2008 ont bien été organisés par le Lashkar-e-Taïba...
(All India Radio 1945UTC)


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mercredi 27 janvier 2010

LES ECOUTES DU 26 JANVIER 2010


Tensions croissantes et crainte de coup d'État - Restriction des mouvements de troupes au Nigeria...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Vers la mise en place d'une mission européenne d'entraînement destinée à former les forces de sécurité somaliennes...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Washington en passe de vendre des armes sophistiquées à Taïwan...
(Radio Japon international - 1230 UTC)

P'yongyang décrète une zone d'interdiction de la navigation en mer Jaune...
(Radio Corée international)

Fin 2009 un diplomate nord-coréen en poste en Éthiopie a fait défection et a gagné la Corée du Sud...
(Radio Corée international)

L'OMS accusée d'être manipulée par les groupes pharmaceutiques et d'avoir exagéré les risques de la grippe A...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


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INDISCRETION TELEPHONIQUE


Le 26 janvier 2010 entretien téléphonique entre Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, et son homologue égyptien, Ahmed Aboul Gheit...

Pour en savoir plus :

http://www.elmoudjahid.com/accueil/sport/50657.html

http://www.lequipe.fr/Football/breves2010/20100126_191648_appels-croises-a-la-sagesse.html

mardi 26 janvier 2010

LES ECOUTES DU 25 JANVIER 2010


Un Boeing d'Ethiopian Airlines disparaît au large du Liban...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Oussama Ben Laden menace les États-Unis de nouvelles attaques...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Crash de l'Ethiopian Airlines : de mauvaises conditions météorologiques pourraient expliquer l'accident...
(La voix de l'Amérique – 0600 UTC)

Selon une nouvelle étude sur le conflit du Darfour, les maladies feraient plus de victimes que les combats...
(La voix de l'Amérique – 0600 UTC)

Golfe d'Aden : la marine américaine affirme avoir déjoué une attaque contre un cargo...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Oussama Ben Laden : les États-Unis seront dans l'insécurité tant que les Palestiniens ne vivront pas dans la sécurité...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Crash de l'Ethiopian Airlines : le président libanais écarte l'hypothèse d'un attentat...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Accusés d'espionner pour les Américains, sept hommes tués par les taliban pakistanais...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Les rebelles chiites zaïdites annoncent leur retrait d'Arabie saoudite...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


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dimanche 24 janvier 2010

LES ECOUTES DU 23 JANVIER 2010


Niveau d'alerte terroriste renforcé au Royaume-Uni quelques jours avant 2 rencontres internationales d'importance à Londres...
(Médi-1 - 0830UTC)

Un gouverneur afghan visé par un attentat...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Un chef de la police et 2 de ses hommes enlevés par des taliban dans un district de Kunar, dans l'est de l'Afghanistan...
(Radio Riyad - 0900UTC)

Quinze combattants étrangers tués par des missiles tirés par un drone, dans le sud de l'Afghanistan...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Un "dysfonctionnement" aurait empêché les forces spéciales britanniques d'intervenir pour libérer 2 otages en Somalie...
(Radio Riyad - 0900UTC)

Attentat à la voiture piégée à proximité d'un poste de police, dans le nord-ouest du Pakistan...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Nicolas Sarkozy aurait affirmé détenir la preuve que l'Iran développe des armes nucléaires...
(Kol Israël - 1715 UTC)

Tribunal de Beyrouth: Mahmoud Rafeh accuse les services de renseignement libanais d'avoir fabriqué l'acte d'accusation...
(Kol Israël – 1715UTC)


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samedi 23 janvier 2010

LES ECOUTES DU 22 JANVIER 2010


Les autorités kenyanes ont une nouvelle fois expulsé Abdullah Al-Faisal vers la Jamaïque...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Les otages espagnols retenus dans le nord du Mali seraient en bonne santé...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Sécurité renforcée dans les aéroports indiens suite à une menace terroriste...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Les aéroports indiens en état d'alerte suite à des renseignements faisant état de menaces de détournements d'avions...
(Deutsche Welle - 1200UTC)

Au Sri Lanka, le domicile d'un proche allié du candidat d'opposition visé par un attentat à la bombe...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Signature de l'accord final pour l'exploitation du champ pétrolier irakien de Zubair...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


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INDISCRETION TELEPHONIQUE


Entretien téléphonique entre Kris Peeters et Nick Reilly...

Pour en savoir plus : http://bit.ly/75Rvak

INDISCRETION TELEPHONIQUE


Entretien téléphonique entre Lawrence Cannon et Hillary Clinton...
Entretien téléphonique entre Lawrence Cannon et Jean Charest...

Pour en savoir plus : http://bit.ly/6eDhQK

vendredi 22 janvier 2010

LES ECOUTES DU 21 JANVIER 2010


Raid aérien yéménite contre le domicile d'Ayed Al-Shabwani, chef présumé de la branche locale d'Al-Qaïda...
(La voix de l'Amérique - 0600UTC)

Des groupes de terroristes afghans, pakistanais et indiens auraient formé un syndicat dirigé par Al-Qaïda...
(La voix de l'Amérique - 0600UTC)

Lutte contre le terrorisme : les autorités yéménites suspendent l'octroi de visas aux étrangers dans les aéroports...
(Médi-1 - 0830 UTC)

L'armée de l'air indienne a effectué deux tests réussis de bombes à guidage laser...
(All India Radio - 1945 UTC)


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INDISCRETION TELEPHONIQUE


Le 20 janvier 2010 Edouard Nalbandian, ministre arménien des Affaires étrangères, a téléphoné à son homologue turc, Ahmet Davutoglu.

http://bit.ly/4I66OV

jeudi 21 janvier 2010

LES ECOUTES DU 20 JANVIER 2010

Présentation aux médias de la mission des avions de patrouille japonais dans le cadre de la lutte anti-piraterie...
(Radio Japon - 0530 UTC)

Interpol en passe de mettre en place une force spéciale chargée de lutter contre la piraterie en haute mer -
(La voix de l'Amérique – 0600 UTC)

Les présidents français et djiboutien évoquent le projet d'un nouvel accord de partenariat de Défense...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Au Daghestan, quatre rebelles présumés ont été tués, selon un responsable sécuritaire local...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Séoul envisagerait des frappes préventives contre la Corée du Nord en cas de risque avéré d'offensive nucléaire...
(Radio Japon international - 1230 UTC)

Le numéro 2 d'Al-Qaïda au Yémen, Saïd Al-Shihri, aurait été capturé par les forces de sécurité yéménites...
(La voix de la république islamique d'Iran)

Une série de raids contre des membres présumés d'Al-Qaïda, menés à l'est de la capitale yéménite...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Gordon Brown annonce la suspension des vols directs entre le Royaume-Uni et le Yémen, pour des raisons sécuritaires -
(Radio Vatican – 1700 UTC)

À Nadjaf, les services de renseignement irakiens chargés de débusquer les baasistes...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Tsahal prépare des manœuvres militaires le long de la frontière libanaise...
(Kol Israël - 1715 UTC)

Robert Gates à New Delhi : Al-Qaïda pourrait chercher à provoquer une nouvelle guerre entre l'Inde et le Pakistan...
(Kol Israël - 1715 UTC)


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mercredi 20 janvier 2010

LES ECOUTES DU 19 JANVIER 2010

Le Japon va augmenter son aide à Djibouti...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Une compagnie japonaise décroche un contrat d'exploitation pétrolière en Iraq...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Au Nigeria, trois expatriés du secteur pétrolier relâchés par leurs ravisseurs...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Vers une reprise de l'immigration des Fallashmoura vers Israël...
(Kol Israël - 1715 UTC)

Un leader du Harkat-ul-Jihad-al-Islami arrêté par les services de sécurité indiens...
(All India Radio - le 18-01-2010)


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LES ECOUTES DU 18 JANVIER 2010

Les détails de la mission anti-piraterie des Forces maritimes d'autodéfense du Japon, rendus publics...
(Radio Japon international 0530UTC)

Combats entre pirates somaliens pour le partage d'une rançon...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Un super pétrolier grec et son équipage libérés par des pirates somaliens...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Les taliban revendiquent plusieurs attaques suicide qui auraient frappé la capitale afghane...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Le palais présidentiel afghan visé par un attentat...
(Radio Japon international - 1230 UTC)

À Augsburg, début du procès d'un marchand d'armes germano-canadien...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

Des taliban ont mené une véritable opération commando en plein cœur de la capitale afghane...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Plusieurs centaines d'interpellations après une vaste opération de police dans le quartier somalien de Nairobi... (Radio Vatican - 1700 UTC)

Riyad confirme la mort de trois Saoudiens liés à Al-Qaïda...
(Alger Chaîne 3 - 1900 UTC)


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dimanche 17 janvier 2010

QUAND LES RADIOAMATEURS ECOUTENT LE MOSSAD ET LES COMMUNICATIONS DIPLOMATIQUES

Il est rare de voir associé amateurisme avec renseignement, quoique ce soit le terme récemment utilisé par le général Michael Flynn pour qualifier l'efficacité du renseignement américain en Afghanistan..
. Toutefois, l'objectif de cet article n'est pas de polémiquer sur l'efficacité de tel ou tel service, mais plutôt de constater que le recueil de renseignement peut être à la portée d'amateurs un tant soit peu éclairés.

C'est le cas notamment dans le domaine du renseignement d'origine électromagnétique (ROEM), appelé COMINT par les Anglo-Saxons.

Depuis sa découverte, la radio a suscité la passion de beaucoup. Certains, comme les radioamateurs, expérimentent sans cesse de nouveaux procédés afin de communiquer entre eux. D'autres, plus nombreux et souvent plus discrets, que l'on qualifient souvent à tort de radioamateurs, sont plutôt passionnés par l'écoute des ondes. Ceux-ci passent des journées entières, voire leurs nuits, à scruter le spectre afin d'y découvrir des émissions provenant de pays lointains ou encore d'identifier de nouveaux procédés de transmission. Autrefois isolés, seuls quelques bulletins spécialisés, souvent de langue anglaise, leur servaient à échanger leurs précieuses informations et permettaient ainsi d'identifier de nouvelles stations. Mais depuis la vulgarisation d'Internet, qui permet ainsi l'échange d'informations en temps réel, et le libre accès à des logiciels permettant de décoder toutes sortes de procédés, ils n'ont plus grand-chose à envier aux services spécialisés. Pour qui sait chercher - et surtout quoi chercher - la toile permet l'écoute aussi bien de la radiodiffusion internationale que des communications diplomatiques de certains États.
Le domaine est tellement vaste que beaucoup se spécialisent. Certains n'écoutent que les communications à destination ou en provenance d'aéronefs, d'autres se tournent vers les liaisons diplomatiques entre ambassades et ministères des Affaires étrangères, d'autres encore se spécialisent sur les mystérieuses émissions codées émanant des services de renseignement de différents pays et destinées aux agents clandestins répartis à travers le monde. Dans ce dernier cas, la tâche peut sembler ardue. S'il est vrai que ce type de transmissions est crypté et que les codes sont censés être quasi inviolables, l'amateur éclairé peut, dans ce domaine aussi, surprendre certains professionnels.
Ainsi parmi ces réseaux radios figurent celui attribué au Mossad, le service de renseignement israélien. Un service dont la réputation n'est plus à faire, bien que depuis quelques temps elle paraisse quelque peu surfaite. Parmi les stations appartenant au service israélien, il en est une qui s'identifie habituellement par l'indicatif KPA, Kilo Papa Alpha selon l'alphabet analogique international. Ses transmissions sont généralement constituées de messages codés transmis par groupes de cinq lettres. Cependant, le 15 mars 2006, les opérateurs qui veillaient la fréquence eurent la surprise capter une communication inhabituelle :

KPA - G1O2O3D4N5I6G7H8T

Une rapide étude de cette suite de chiffres et de lettres laisse apparaître un curieux message. En effet, si l'on supprime les chiffres, on obtient « Good Night », soit « bonne nuit » en langue anglaise.
À qui le Mossad souhaitait ainsi une bonne nuit ? Là, le mystère demeure. Cependant ce type d'anecdote n'a fait que renforcer l'intérêt de suivre avec attention ce type d'émission.

Quand les actions de Viva Palestina rendent fébriles les services égyptiens...

Le contexte et la situation internationale peuvent être des éléments déterminants pour la compréhension de ce type de message. Ainsi Yves, que l'on pourrait qualifier « d'amateur éclairé », s'est étonné d'une recrudescence des émissions du Mossad en parallèle avec un échange intense de trafic diplomatique entre le ministère égyptien des Affaires étrangères et sa représentation diplomatique à Londres, et cela entre le 4 et le 9 janvier 2010.

Ci-dessus un exemple de message diplomatique émanant des services de renseignement égyptiens et destiné à l'ambassade d'Égypte à Londres. (Document fourni par Yves)

Il paraît fort vraisemblable que les messages émis à destination de Londres soient en rapport avec les actions de Viva Palestina1, organisation qui cherchait à faire passer à Gaza, toujours sous blocus israélien, un convoi humanitaire. D'ailleurs, en cette occasion, George Galloway, un parlementaire anglais, a été déclaré « persona non grata » par Le Caire. On imagine aisément le type de message que peut générer une telle situation. De plus, les services secrets égyptiens, qui étaient à l'origine de certains messages - toujours selon notre spécialiste Yves - ont dû donner à leurs agents en Grande-Bretagne comme mission première de suivre et de tenter d'anticiper toute nouvelle action de Viva Palestina ainsi que de George Galloway. Voilà donc notre amateur éclairé plongé au cœur même d'une crise diplomatique avec implication de services secrets étrangers.

Des messages du Mossad qui pourraient avoir un lien avec l'assassinat de Massoud Ali Mohammadi

Concernant l'activité particulière des réseaux du Mossad, il est beaucoup moins certain que, bien que se déroulant dans le même créneau temporel, les communications concernent le même événement. Bien que suivant de très près les activités dénonçant le blocus de Gaza en particulier, et toute action de soutien aux Palestiniens en général, le service israélien a depuis longtemps implanté ses agents et autres sympathisants en des points stratégiques permettant de recueillir en amont tout renseignement d'importance. Il semble donc que la cause de ce regain de trafic soit à chercher ailleurs.

Si la Palestine est un des principaux soucis de l'État hébreu, il en est un autre encore plus important. C'est bien sûr l'Iran avec son programme nucléaire. C'est maintenant un secret de polichinelle, les services israéliens tentent par tous les moyens de perturber le programme scientifique iranien. Plusieurs projets prévoient même le bombardement des installations nucléaires iraniennes. Cependant, il semble que Washington n'ait pas donné son feu vert à une telle opération. En attendant tous les coups sont permis dans cette guerre de l'ombre.
Ainsi plusieurs scientifiques iraniens ont mystérieusement disparus alors qu'ils se trouvaient à l'étranger. Et pas plus tard que le 12 janvier 2010, soit quelques jours après ce regain d'activité, un physicien nucléaire iranien trouvait la mort dans un attentat à la bombe, alors qu'il sortait de son domicile situé dans la capitale iranienne. L'explosion d'une moto piégée aurait été déclenchée à distance. Téhéran a tôt fait d'accuser les agents sionistes et américains, n'hésitant pas à publier un récapitulatif des cas similaires attribués aux services secrets de l'État hébreu. Compte tenu des circonstances, il paraît tentant d'adhérer à cette thèse. Ainsi les messages en question auraient pu être les dernières instructions et le feu vert donnés aux agents infiltrés chargés de réaliser l'attentat. Si l'on en croit le président du parlement iranien, Ali Larijani, les services de renseignement iraniens disposaient d'informations recueillies quelques jours plus tôt indiquant que les services de renseignement israéliens s'apprêtaient à commettre un attentat à Téhéran. Ces informations provenaient peut-être de l'écoute de ces fameux réseaux.

Là, il sera difficile pour notre amateur éclairé d'en avoir confirmation. Il reste juste à espérer que le fameux message de 2006 souhaitant une « Bonne nuit », ne signifie pas en définitif une bonne nuit éternelle...
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À noter pour ceux qui se découvriraient une subite passion pour ce sujet, deux livres à lire absolument :

« La route de Gakona » de jean-Paul Jody et publié au Seuil...
Un thriller où des radioamateurs répartis à travers le monde se suicident sans raison apparente. N'auraient-ils pas eu, à travers leurs activités, connaissance d'informations « top secrètes » touchant à la sécurité nationale des États-Unis?

Pour en savoir plus : http://laroutedegakona.blogspot.com/



« Nom de code Jamila » de Alain Charret et publié aux éditions du Polar.

L'intrigue tourne justement autour des réseaux radios du Mossad et leurs codes découverts par un écrivain français. Le service israélien alerté va monter une audacieuse opération pour éliminer discrètement celui qui est accusé d'être un agent d'influence iranien...

Pour en savoir plus :

http://www.editions-du-polar.com/ivresjamilla.html

LES ECOUTES DU 16 JANVIER 2010

Selon une vidéo reçue par les autorités maliennes, les trois otages espagnols seraient « en relative bonne santé »...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Trois membres présumés d'Al-Qaïda interpellés dans le nord du Yémen...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Au Cachemire pakistanais, attentat suicide contre un véhicule militaire...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Le Tchad et le Soudan en passe de créer une force mixte...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)


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samedi 16 janvier 2010

LES ECOUTES DU 15 JANVIER 2010

La marine japonaise met fin à sa mission de ravitaillement dans l'océan Indien...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

Une force anti-terroriste somalienne formée par des policiers italiens...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

État d'alerte déclenché dans trois wilayas d'Algérie suite à une menace d'attentat...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Les ex-rebelles du Sud Soudan ont choisi Yassir Arman comme candidat aux prochaines élections présidentielles...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Six dirigeants d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique auraient été tués dans le nord du Yémen...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Mise en garde américaine contre de possibles attaques contre des étrangers à Bornéo...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

En Jordanie, la tentative d'attentat contre des diplomates israéliens pourrait être l'œuvre d'Al-Qaïda...
(Kol Israël - 1715 UTC)


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vendredi 15 janvier 2010

LES ECOUTES DU 14 JANVIER 2010

Des agents de sécurité nigérians prochainement à bord des avions à destination des États-Unis...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

Quatre membres présumés de la cellule d'Abdullah Al-Mehdar, interpellés par les forces de sécurité yéménites...
(La voix de l'Amérique - 0600UTC)

En Algérie, la Sonatrach impliquée dans une affaire de corruption...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Augmentation de 19% des actes de piraterie maritime dans le monde en 2009...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Au moins huit morts dans une nouvelle frappe de drone américain présumé dans le nord-ouest du Pakistan...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Au Nord Waziristan, au moins une douzaine de victimes après une frappe américaine qui visait Hakimullah Meshud...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

Dans le centre de l'Afghanistan, une vingtaine de morts après un attentat suicide sur un marché...
(Deutsche welle - 1200 UTC)

Une rançon de 2 millions de dollars réclamée en échange de la libération de 6 otages occidentaux enlevés au Yémen...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

Selon son porte-parole, Hakimullah Mehsud a échappé aux missiles américains...
(Radio Vatican - 1700 UTC)

Selon le Pakistan, le développement massif de l'armement en Inde fait craindre une déstabilisation régionale...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


Ces titres seront développés dans le prochain Renseignor ou/et sur le site web www.renseignor.com

jeudi 14 janvier 2010

LES ECOUTES DU 13 JANVIER 2010

Les forces armées saoudiennes annoncent avoir tué plusieurs centaines de rebelles yéménites...
(Radio Japon international - 0530 UTC)

L'agence de presse yéménite annonce la mort d'un chef local d'Al-Qaïda...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Une société néo-zélandaise avait affrété l'avion transportant la cargaison d'armes saisie en Thaïlande en décembre dernier...
Radio Australie

Abdullah Al-Mehdar, le chef d'une cellule d'Al-Qaïda, abattu par les forces de sécurité yéménites...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

Au Darfour, affrontements entre armée soudanaise et rebelles...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


Ces titres seront développés dans le prochain Renseignor et/ou sur le site web www.renseignor.com

mercredi 13 janvier 2010

LES ECOUTES DU 12 JANVIER 2010

Pékin annonce avoir effectué un test technique d'interception de missile balistique...
(Radio Japon international – 0530 UTC)

Six multinationales américaines accusées d'avoir profité de l'Apartheid...
(La voix de l'Amérique - 0600 UTC)

A Téhéran, un spécialiste iranien du nucléaire tué dans un attentat à la moto piégée...
(Médi-1 - 0830 UTC)

Le président soudanais quitte son poste de chef des armées...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Un professeur spécialisé dans l'énergie nucléaire tué dans un attentat à la bombe dans la capitale iranienne...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

L'armée américaine en passe d'augmenter son stock d'armements entreposés en Israël...
(Radio Riyad - 0900 UTC)

Vers une révision de l'interdiction des exportations d'armes japonaises...
(Radio Japon international - 1230 UTC)

Assassinat d'un scientifique iranien : les premiers éléments de l'enquête attesteraient l'implication de services étrangers...
(IRIB)

Sanaa annonce avoir engagé des négociations avec les ravisseurs de cinq Allemands et d'un Britannique...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

Selon les services de sécurité yéménites, 19 rebelles chiites auraient été tués et 25 autres faits prisonniers...
(Deutsche Welle - 1200 UTC)

En Somalie, au moins 16 morts dans des affrontements entre des combattants d'Al-Shabaab et de Ahlu Sunna Wal-Jama...
(Radio Vatican 1700 UTC)

Trois Britanniques et un Colombien enlevés dans le sud du Nigeria...
(Radio Vatican - 1700 UTC)


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dimanche 10 janvier 2010

TÉLÉPHONIE MOBILE ET TERRORISME


Quoique l’on puisse en penser, la téléphonie mobile reste un élément important de la lutte contre le terrorisme international. Un suivi un tant soit peu attentif de l’actualité mondiale suffit à le démontrer. C’est le sujet que nous avons choisi de traiter dans ce numéro spécial de Renseignor.

Tout d’abord utilisé pour communiquer en toute discrétion, cet outil s’est rapidement retourné contre ses utilisateurs. En effet, si les services spécialisés ont mis quelques années avant de pouvoir optimiser leurs interceptions, ils ont rattrapé leur retard technologique en développant leurs propres systèmes passifs, ainsi qu’en obligeant les opérateurs à fournir aux autorités nationales les moyens permettant l’écoute de leurs abonnés. La publicité faite par les médias autour du réseau anglo-saxon d’écoute planétaire Echelon a rendu plus prudents les terroristes tels que Oussama Ben Laden et ses proches, qui ont remisé leurs téléphones satellitaires pour retrouver des moyens de communication plus classiques. Une précaution ignorée, semble-t-il, par les FARC, puisque son numéro 2, Raul Reyes, a été victime de son téléphone mobile. En effet, les services américains, après avoir identifié son téléphone lors d’une communication, ont localisé l’appareil et fourni sa position aux Colombiens qui ont déclenché un raid dans lequel le numéro 2 des FARC a perdu la vie.

Si le téléphone n’est plus utilisé pour communiquer, il sert de plus en plus de déclencheur dans le cadre d’attentats à la bombe. Si actionner un détonateur à l’aide d’un GSM nécessitait encore, il y a peu, un minimum de connaissances techniques, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ainsi pour quelques dizaines d’euros, il est possible de se procurer un système muni d’une cellule photoélectrique capable de déclencher n’importe quel appareil électrique simplement en détectant le rétro-éclairage du téléphone qui s’active lors de la réception d’un appel. Il suffit de relier les deux fils de ce dispositif de domotique à un détonateur électrique et la bombe est prête à exploser au premier appel reçu. Que penser dans ce cas de la mise en garde du fabriquant qui prévient que « ce dispositif ne peut pas être utilisé pour le pilotage d’équipements de vie ou pour d’autres applications pouvant endommager des biens ou blesser des personnes »…

Il reste que devant la disparition progressive des cartes SIM anonymes, l’étude des communications des différents réseaux mobiles présents sur un secteur géographique peut permettre aux enquêteurs de remonter jusqu’au téléphone utilisé pour appeler celui relié au détonateur.

L’analyse des communications mobiles quelque temps avant ou pendant une opération particulière - tel qu’un attentat ou un enlèvement - peut fournir des informations cruciales. Toutefois cette technique peut également se retourner contre les services de renseignement eux-mêmes. Ce sont ces éléments qui auraient trahi les 13 agents de la CIA accusés d'avoir enlevé, sur le sol italien, Osama Mustafa Hassan, alias Abou Omar, le 17 février 2003. Les autorités italiennes auraient ainsi pu reconstituer leur itinéraire qui s'est achevé sur une base américaine. Ces dix hommes et trois femmes sont accusés d'avoir fait transférer l'islamiste présumé en Égypte, afin qu'il y soit interrogé.

Pour rendre la tâche plus difficile aux services techniques chargés des interceptions, la communauté somalienne présente en Australie et notamment dans la ville de Melbourne, semble avoir trouvé un échappatoire. Des téléphones vendus sous le manteau entre 500 et 1 000 dollars, sont très prisés par la diaspora. Ces appareils sont presque exclusivement utilisés pour recevoir des messages de propagande et des vidéos représentant des scènes de tortures infligées à des « infidèles », ainsi que des sermons radicaux. Ceux-ci émaneraient directement d’organisations présumées liées à Al-Qaïda. Ces téléphones, qui disposent de cartes SIM anonymes d’opérateurs syriens ou libanais, ne se connectent pas à d’autres réseaux, ce qui rend très difficile leur détection, ainsi que leur interception. De plus il n’existe aucun accord entre l’Australie et le Liban ou la Syrie, permettant aux forces de l’ordre d’obtenir les données téléphoniques telles que la liste des numéros appelés ou appelant. Cela rend encore plus complexe le travail des services de renseignement australiens.

Les taliban, quant à eux, ont trouvé une méthode plus radicale. Ils ont sommé les quatre opérateurs présents en Afghanistan de cesser toute émission nocturne sous peine de voir détruits les différents relais disséminés à travers le pays, ainsi que les bureaux et autres infrastructures leur appartenant. Une menace partiellement mise à exécution début mars dans le sud de l’Afghanistan où deux relais ont ainsi été détruits à l’explosif.

Ce qui peut paraître légitime lorsque l’on parle de lutte contre le terrorisme international devient rapidement une atteinte à la vie privée. Il va sans dire que, outre le fait qu’au milieu des communications interceptées légitimement des innocents peuvent se trouver écoutés, la tentation est grande pour les services de renseignement de nombreux pays de s’affranchir du cadre juridique en généralisant les interceptions téléphoniques. Ainsi plusieurs scandales ont défrayé la chronique : en Grèce en 2004 et 2005, où plusieurs centaines de GSM ont été interceptés illégalement grâce à un logiciel espion implanté chez Vodafone, un des quatre opérateurs du pays ; en Corée du Sud ou encore aux États-Unis.

On l’aura compris, le fait d’utiliser la téléphonie sans fil est loin d’être un garant de confidentialité et peut même devenir dangereux pour sa propre sécurité physique.

25-05-2008

L'IMPORTANCE DU RENSEIGNEMENT D'ORIGINE ÉLECTROMAGNETIQUE DANS LE SUCCES DE LA LIBERATION D'INGRID BETANCOURT


13-07-2008

Cette note n'a pas pour but d'alimenter la polémique sur les conditions exactes de la libération d'Ingrid Betancourt. Mais il parait important de souligner que cette opération ne doit pas son succès qu'à la seule audacieuse opération de déception des forces colombiennes, mais également à cinq années de recueil de renseignement d'origine électromagnétique[1]. Une opération principalement menée par la NSA[2] et dont le nom de code était Alliance.

Formation israélienne

Bien que Bogota ait revendiqué l'entière paternité de cette action, il semble indéniable qu'au moins deux intervenants extérieurs y aient joué un rôle important. En premier lieu, Israël à travers la société Global CST. Cette dernière avait répondu, courant 2007, à un appel d'offres de l'armée colombienne d'un montant de 10 millions de dollars. Hormis le fait que cette société spécialisée dans le conseil en matière de sécurité soit dirigée par un général des cadres de réserve de Tsahal, Israël Ziv, et emploie bon nombre d'anciens des forces spéciales israéliennes, ainsi que du Shabak, voire même du Mossad, c'est après accord du ministère israélien de la Défense que Global CST a pu conclure ce contrat avec la Colombie. Un contrat comprenant essentiellement la formation et le conseil des unités spéciales colombiennes.

D'autre part l'État hébreu a également fourni des drones, du matériel électronique, notamment des systèmes d'interception. Un domaine qui, au regard des différents éléments relatifs à cette opération, a joué un rôle de premier ordre dans cette affaire.

Le rôle prépondérant des Etats-Unis

On se souvient du 1er mars 2008, lorsque certaines sources qualifiées de « bien informées » avaient annoncé que le raid de l'armée colombienne en territoire équatorien avait été déclenché après l'interception puis la localisation du téléphone satellitaire de Raul Reyes. Un raid qui a coûté la vie au numéro 2 des FARC. Cette localisation n'avait pu se faire qu'avec l'aide des États-Unis[3].

Selon une source proche des milieux officiels américains ayant requis l'anonymat, le succès de l'opération Jaque qui a permis la libération des 15 otages, dont Ingrid Betancourt, serait en partie due à l'exploitation de cinq années d'écoutes. La première communication interceptée l'aurait été en mars 2003. Il s'agissait d'une conversation entre Nancy Conde, responsable régionale de l'approvisionnement de la guérilla, et un contact à Miami. L'appel avait pour but d'acquérir des téléphones satellitaires. Arrêté par le FBI, le contact américain de Nancy Conde accepta de mettre cette dernière en relation avec une société contrôlée par les fédéraux, en échange d'une réduction de peine. Ainsi ce sont plusieurs centaines de téléphones satellitaires et autres appareils de radiocommunications qui ont été acheminés vers les maquis des FARC, après avoir été préalablement piégés électroniquement par les services américains. Près de 5 000 communications ont pu ainsi être écoutées et exploitées. Un nombre considérable de renseignements aussi divers que variés, ont de ce fait été recueillis. Cela allait des commandes d'armes à de l'équipement chirurgical en passant par des préservatifs. Toutes ces informations ont notamment permis de reconstituer l'ordre de bataille des FARC et d'estimer ainsi l'importance de leurs effectifs. À titre d'exemple, les analystes américains on pu déterminer que l'essentiel des communications téléphoniques internationales était centralisé à Villavicencio, pour être ensuite redirigé vers la jungle par des moyens radio.

Les combattants marxistes semblaient avoir une préférence pour les émetteurs récepteurs de la marque ICOM, notamment les modèles V-8. Ces derniers, d'une puissance de sept watts, couvrent la gamme comprise entre 136 MHz et 174 MHz. Il est intéressant de noter que la gamme radioamateur dite des 2 mètres y figure. De plus, une option permet de lui adjoindre un système de cryptophonie. Ce dernier, s'il rend inintelligible les communications pour tous ceux qui ne disposeraient pas du module ad hoc, n'empêche pas sa détection et sa localisation. De plus le système en question n'est pas suffisamment élaboré pour résister à la NSA, d'autant que l'on sait maintenant que ce matériel a été fourni par une société contrôlée par les autorités américaines. Compte tenu des caractéristiques de ces appareils et des conditions d'utilisation, leur portée ne peut dépasser quelques dizaines de kilomètres. Leur interception nécessite donc d'être à proximité ou bien d'utiliser de plateformes aéroportées d'écoutes, option que semblent avoir choisi les Américains.

C'est donc grâce aux informations fournies par la NSA sur le fonctionnement des réseaux de communications de la guérilla que les Colombiens ont pu pénétrer les différents niveaux de commandement des FARC et mener à bien l'opération Jaque. Par ailleurs, il n'est pas anodin de signaler que Nancy Conde était devenue la petite amie d'un des geôliers d'Ingrid Betancourt, le fameux Cesar, de son vrai nom Gerardo Aguila. Ce fait alimente la rumeur sur le possible « achat » dudit geôlier. D'autant que Nancy Conde se trouve entre les mains des autorités colombiennes depuis le 2 février 2008, date à laquelle elle a été arrêtée alors qu'elle rentrait en Colombie, en provenance du Venezuela.


  • [1] Les anglo-saxons utilisent le terme COMINT pour Communication Intelligence.
  • [2] National Security Agency.
  • [3] Radio Méditerranée internationale le 24 mars 2008 et Renseignor n°513 du 30 mars 2008.

L'ACCROISSEMENT DE L'UTILISATION DES ONDES COURTES PAR LES TERRORISTES


L’actualité de ces derniers mois ne fait que confirmer, s’il le fallait encore, ce que dénoncent depuis plusieurs années certains spécialistes des interceptions stratégiques : le terrorisme international n’utilise plus, comme moyens de communication, les téléphones portables, qu’ils soient GSM ou satellitaires, mais reviennent à l’usage des ondes courtes, moyens chers aux services de renseignement de nombreux pays durant la Guerre froide.

Il n’y a peut être que l’ISI 1 à ne pas le savoir, ou du moins à penser être à même de berner l’opinion publique nationale et internationale avec ce qui semble bien être une pseudo transcription d’écoute téléphonique. En effet, après l’assassinat de l’ex-Premier ministre Benazir Bhutto, le 27 décembre 2007, les autorités pakistanaises ont diffusé à la presse ce qu’elles ont présenté comme une transcription d’une conversation téléphonique entre Baitullah Meshud et un certain Maulvi Sahib, membre présumé de la nébuleuse terroriste (cf pièce I). Il parait pour le moins surprenant que le responsable d’Al-Qaïda pour le Pakistan qu’est censé être Baitullah Meshud, s’exprime ainsi sans la moindre prudence, allant même à indiquer la ville et la maison dans laquelle il se trouve. Si cette conversation est authentique pourquoi les forces de sécurité pakistanaises n’ont-elles pas immédiatement déclenché une opération à l’encontre de Baitullah Meshud ? Sa situation géographique était clairement indiquée dans la communication et de plus, pouvait être confirmée techniquement grâce à la localisation du téléphone utilisé. Si toutefois les services pakistanais étaient venus à manquer de moyens, humains ou techniques, leurs alliés américains auraient sûrement été prompts à les aider dans cette opération…

Les professionnels ne sont pas les seuls à l’avoir remarqué. Les amateurs d’écoutes radio le constatent depuis de nombreux mois, les fréquences HF 2 appelées également ondes courtes, si elles sont délaissées par de nombreux services officiels, sont par contre de plus en plus occupées illégalement et apparemment en toute impunité, par des émetteurs qualifiés de « pirates ». Cela va du retraité qui veut jouer les radioamateurs sans avoir à satisfaire aux épreuves de l’examen, et surtout en acquitter la taxe afférente, aux pêcheurs hauturiers qui profitent ainsi d’un moyen de communication gratuit, donc beaucoup plus économique que les systèmes satellitaires qui leurs sont officiellement dédiés. Des usagers parmi lesquels figurent également des terroristes potentiels, preuve en est la communication interceptée le 10janvier au matin par un contrôleur du centre de Santa Maria aux Açores (cf pièce II). Pour mémoire, rappelons que malgré l’existence en nombre de plus en plus important, de systèmes satellitaires, l’aviation civile utilise encore les ondes courtes pour communiquer avec les aéronefs hors de portée des systèmes radios VHF 3, du fait de leur éloignement des côtes. Compte tenu de sa position stratégique au milieu de l’Atlantique Nord, le centre de contrôle aérien de Santa Maria est de ce fait un nœud important de l’aviation civile mondiale. On sait peu de chose sur la communication ainsi écoutée par hasard, par un employé de ce centre, si ce n’est qu’elle se déroulait dans la bande HF, en langue arabe et qu’il était fait mention d’une attaque contre la tour Eiffel. Bien que qualifiée de « vague et confuse » par certaines sources, les autorités portugaises ont tout de même jugé bon de transmettre l’information à la DST 4 française.

On l’a vu plus haut, les terroristes ne sont pas les seuls à s’être appropriés les ondes courtes. Certains chefs d’État aux visées on ne peut plus belliqueuses ont également vite compris l’usage qu’ils pouvaient en tirer. Ainsi lors du procès de Charles Taylor devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, Varmuyan Sherif, qui était le responsable de la sécurité présidentiel, a déclaré connaître l’existence d’un local où se trouvait un émetteur-récepteur permettant au président du Liberia de communiquer directement avec les rebelles du RUF 5, en Sierra Leone (cf pièce III).

Des ondes radios qui sont si mal surveillées qu’elles pourraient, en plus de favoriser les communications de terroristes de tout poil, être à l’origine de dangereuses méprises. Ainsi après l’incident naval ayant opposé l’US Navy à la marine iranienne, le 6 janvier 2008 dans le détroit d’Ormuz, le Pentagone a diffusé une vidéo montrant les vedettes rapides des Gardiens de la révolution, et où l’on pouvait entendre un message radio menaçant de faire exploser les navires américains. Après avoir accusé les Iraniens d’en être les auteurs, la marine américaine semble revenir sur ses premières déclarations, admettant que les Iraniens pourraient ne pas être les auteurs de ces menaces. L’hebdomadaire Navy Times va même jusqu’à parlé de « mauvaise plaisanterie ». Le message menaçant de faire exploser les navires américains émaneraient d’un « mauvais plaisant », un phénomène qualifié de courant au Moyen-Orient (cf pièce IV).

La radiodiffusion n’échappe pas au phénomène et quoi qu’on en pense le danger n’est pas moindre. Ainsi durant l’été 2007, l’aéroport Ben Gourion de Lod a été fermé plusieurs heures à cause des émissions d’une radio pirate. Cette dernière perturbait les communications entre les aéronefs, la tour et le centre de contrôle.

La radiodiffusion dont les enjeux politiques peuvent également être étonnamment important bien que nous vivions à l’heure d’Internet et du tout numérique. À titre d’exemple, La voix de la Russie s’est vue interdire d’émettre en Lituanie et les émissions de la BBC dans la capitale moscovite ont été suspendues. Dans les zones en crise, l’importance de ce média est telle que ses journalistes sont emprisonnés, parfois même abattus par l’armée. C’est le cas notamment en Somalie. Au Kenya, devant la recrudescence des violences politico-ethniques qui ont suivis la réélection contestée de Mwai Kibaki, le 27 décembre 2007, le chef de la police kenyane a ordonné la surveillance des ondes radios pour s’assurer qu’elles ne diffusent pas des messages d’incitation à la violence (cf pièce V). On se souviendra du rôle génocidaire que joua la radio des mille collines au Rwanda…

Il ne reste plus à espérer que devant ces éléments qui démontrent une nouvelle fois outre le regain d’activités illégales dans la gamme des ondes courtes, les menaces qu’elles peuvent faire peser sur la sécurité internationale, que de nouvelles orientations seront données aux différents centres d’écoutes de la planète afin qu’il délaisse quelque peu l’interception satellitaire au profit de l’écoute radio traditionnelle qu’ils ont délaissée, semble-t-il, un peu trop rapidement.

Alain Charret
Janvier 2008


  • 1 Inter-Services Intelligence, les services de renseignement pakistanais
  • 2 Haute Fréquence
  • 3 Very High Frequency, Très haute fréquence
  • 4 Direction de la surveillance du territoire.
  • 5 Revolutionary United Front

I - Contenu de l'appel téléphonique d'Al-Qaeda concernant Bhutto…

Voici une traduction faite par l'AFP du contenu de la conversation téléphonique qu'auraient échangée, vendredi 28 décembre 2007, un haut responsable d'Al-Qaeda, Baitullah Mehsud, et un autre militant du réseau, que le ministère pakistanais de l'Intérieur dit avoir interceptée après l'attentat contre Benazir Bhutto.

Maulvi Sahib (MS) - Asalam Aleikum ! ( La Paix soit avec vous !)
Baitullah Mehsud (BM) - Waleikum Asalam ! (Et avec vous aussi !)
MS - Chef, comment allez-vous ?
BM - Je vais bien
MS - Félicitations, je viens juste de revenir cette nuit.
BM - Félicitations à vous, étaient-ce nos hommes ?
MS - Oui, c'étaient les nôtres.
BM - Qui étaient-ils ?
MS - Il y avait Saeed, il y avait Bilal de Badar et Ikramullah.
BM - Ces trois là l'ont fait ?
MS - Ikramullah et Bilal l'ont fait.
BM - Alors félicitations.
MS - Où êtes-vous ? Je veux vous rencontrer.
BM - Je suis à Makeen (une ville de la région tribale du Waziristan du sud), passez, je

suis dans la maison d'Anwar Shah.
MS - D'accord, je viendrai.
BM - N'informez pas leur maison pour le moment.
MS - D'accord.
BM - Cela a été un formidable effort. C'étaient vraiment de braves garçons ceux qui

l'ont tuée.
MS - Mashallah (Dieu merci). Quand je viendrai, je vous donnerai tous les détails.
BM - Je vous attendrai. Félicitations, encore une fois félicitations.
MS - Félicitations à vous.
BM - Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?
MS - Merci beaucoup.
BM - Asalaam Aleikum.
MS - Waaleikum Asalaam.

(Agence France-Presse, Islamabad, 28 décembre 2007)

II - Interception téléphonique : menace terroriste contre la tour Eiffel…

Les autorités portugaises de l'aviation ont intercepté, jeudi dernier, une conversation sur une éventuelle attaque contre la tour Eiffel à Paris, en France, ont rapporté vendredi les médias portugais. Le centre aérien de Santa Maria a intercepté, jeudi matin, cette conversation concernant une attaque contre la tour Eiffel, sur une radio à ondes courtes, a fait savoir la police locale. Les autorités portugaises concernées ont immédiatement prêté attention à la situation et ont informé leurs homologues françaises, qui sont en train d'identifier les suspects impliqués dans cette conversation téléphonique, grâce aux services de surveillance du territoire. Cette conversation « vague et confuse » a mis en alerte les autorités portugaises et françaises concernées, du fait que des messages similaires ont également été interceptés sur Internet ces derniers jours, révélant une possible attaque terroriste contre Paris, selon des informations.
(Xin-hua, le 11-01-2008)

III - Charles Taylor s’adressait directement au RUF, grâce à un émetteur-récepteur…

Varmuyan Sherif a fait valoir qu’en tant que haut responsable de la sécurité au palais présidentiel, à la fin des années 1990, il était au courant d’une pièce secrète où se trouvait une radio dont se servait Charles Taylor pour communiquer directement avec les rebelles du RUF, en Sierra Leone.
(La voix de l’Amérique, le 09-01-2008)

IV - Incident naval entre US Navy et marine iranienne : les menaces pourraient être l’œuvre d’un « mauvais plaisant »…

Un journal américain affirme que des bateaux iraniens pourraient ne pas être les auteurs du message radio menaçant parvenu aux bâtiments de guerre américains dans le détroit d'Ormuz, le 6 janvier dernier. Selon l'hebdomadaire Navy Times , il pourrait s'agir d'une mauvaise plaisanterie. La semaine dernière, le gouvernement américain a diffusé un reportage vidéo montrant cinq vedettes de la Garde révolutionnaire iranienne tournant autour de bâtiments américains, dans le détroit d'Ormuz, ainsi qu'un message radio menaçant de faire sauter les bateaux américains. Les États-Unis ont critiqué Téhéran pour l'incident, qualifié d'acte de provocation. La partie iranienne a alors protesté en affirmant que le message était un faux. Dans son édition de dimanche, le Navy Times souligne la possibilité que ces menaces aient émané en fait d'un mauvais plaisant, et non pas des vedettes iraniennes. Le Navy Times ajoute que ce genre d'incident se produit souvent au Moyen-Orient.
(Radio Japon international, le 15-01-2008)

V - Les radios kenyanes sous surveillance…

Le chef de la police kenyane a ordonné la surveillance des ondes radio pour s’assurer qu’elles ne diffusent pas de messages d’incitation à la violence.
(Médi-1, le 12-01-2008)

LE RESEAU ECHELON AU SECOURS DE MADDIE


09-07-2007

La presse britannique l’a annoncé le 3 juin et il semble que cela soit confirmé. Le fameux réseau mondial d’interception Echelon a été mis à contribution dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Maddie. Cette petite Britannique de quatre ans a disparu le 3 mai dernier, alors qu’elle se trouvait en vacances avec ses parents à Praia da Luz, au Portugal. Les enquêteurs portugais ont rapidement reçu l’aide de leurs homologues britanniques, sans toutefois enregistrer d’avancée significative.

Il semblerait donc que Scotland Yard ait eu recours au réseau Echelon par l’intermédiaire du Government Communications Headquarter(GCHQ), basé à Cheltenham. Découvert par le grand public européen en 1998, Echelon est un vaste réseau d’écoutes développé en association par les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande. Si au départ ce type d’infrastructure était destiné à surveiller le pacte de Varsovie, à la chute de l’URSS ses priorités ont été revues. Il servirait maintenant à la lutte contre le terrorisme, mais également à l’espionnage industriel. Il est géré par des ordinateurs à haute capacité de calcul, qui réagiraient à des mots-clés préalablement programmés et enregistreraient ainsi toutes les communications comportant les mots recherchés.

À en croire les médias britanniques, et notamment The People, parmi le flot de communications téléphoniques traitées1, un portable espagnol utilisant une carte prépayée, aurait retenu l’attention des « grandes oreilles » anglaises. Au cours des appels passés en langue arabe, il aurait été fait mention de « The little blonde girl ». Il aurait également été fait référence à ses parents, Kate and Gerry McCann, et à leur entrevue avec le pape Benoît XVI. Un ressortissant allemand aurait également été mentionné, ainsi que différents pays dont le Maroc, la Hollande et l’Allemagne. Le port espagnol de Tarifa aurait également été cité. Or, des ferries quittent huit fois par jours Tarifa à destination de Tanger, au Maroc. La traversée ne dure que 35 minutes. Tarifa se trouve à moins de trois heures de route de Praia da Luz, la ville portugaise où séjournait la famille McCann au moment de la disparition de Maddie.

Bien entendu, on ne peut que se réjouir d’un tel déploiement de moyens dans le seul but de retrouver une enfant disparue. Cependant les services britanniques se heurtent à l’anonymat procuré par l’utilisation d’une carte prépayée. Pour le moment il est donc impossible d’identifier le mystérieux possesseur de ce téléphone portable. Et sa localisation, si elle est techniquement possible, risque d’être très difficile à réaliser sur un plan pratique. D’autant plus que, depuis sa publication dans différents médias, il y a fort à parier que l’appareil ait été abandonné.

La technique aussi sophistiquée soit-elle, a ses limites. On le voit quotidiennement dans la lutte contre le terrorisme international. Echelon n’a pas permis la capture de Ben Laden et de ses adjoints, dès lors qu’ils ont cessé d’utiliser leurs téléphones cellulaires ou encore satellitaires. Il semble d’ailleurs que dans le domaine du terrorisme international, le seul rôle encore confié aux téléphones portables soit celui de déclencheurs à distance pour charges explosives, lors d’attentats.

Au problème technique s’ajoute la masse de renseignements ainsi recueillis qui ne peut être exploitée suffisamment rapidement pour être véritablement efficace. On l’a vu d’ailleurs dans le cas des attentats du 11 septembre 2001 où des messages significatifs avaient été interceptés quelques jours auparavant, mais n’avaient pu être exploités à temps faute de moyens humains suffisants. Car si le renseignement technique est important, le facteur humain ne le demeure pas moins.

D’autre part, dans le cas présent, il est loin d’être acquis que la conversation interceptée ait un lien direct avec les auteurs du rapt. En effet, il ne serait pas surprenant qu’un homme de langue arabe se trouvant au Maroc, dans le sud de l’Espagne, ou encore au Portugal, évoque l’actualité régionale et parle du cas de Maddie, comme l’on fait des milliers, voire des millions, d’autres personnes qui se sont senties touchées par ce drame. Il suffit de voir le nombre de courriels et de sites relayant les messages de recherches, pour s’en convaincre. Ceci signifie qu’un grand nombre de communications traitant de l’enlèvement, mais n’ayant rien à voir avec ses auteurs, a du être enregistré. Autrement dit, des milliers de personnes ont probablement vu leur intimité violée au détriment du droit le plus élémentaire. Car bien entendu, les interceptions hertziennes ont toujours bénéficié d’un flou juridique profitant aux services d’écoutes étatiques qui se dispensent ainsi de tout contrôle judiciaire dès lors qu’il s’agit de banales écoutes radioélectriques.

Cette affaire ne fait que confirmer l’usage intensif du réseau mondial d’espionnage Echelon par les anglo-saxons. Si dans ce cas précis, son usage est louable, n’oublions pas qu’il est également utilisé à des fins stratégiques sur le plan militaire, mais également économique. Une raison supplémentaire pour sensibiliser les décideurs et autres détenteurs potentiels de secrets, sur les dangers d’user du téléphone portable pour traiter d’opérations sensibles, qu’elles soient politiques, commerciales ou encore financières.


  1. 1 On parle de trois millions par minute.

LES LIMITES DES POLITIQUES D'INTERCEPTION SATELLITAIRES FACE AUX NOUVEAUX MODES OPÉRATOIRES TERRORISTES


En pleine guerre ouverte contre le terrorisme international, il est difficile d'évoquer les interceptions sans imaginer immédiatement de grandes paraboles dressées vers le ciel, écoutant les satellites de communications orbitant autour de la terre.

Dans ce contexte, parler de transmissions en ondes courtes au XXIe siècle peu paraître pour le moins désuet. Alors que tout le monde surfe sur Internet, envoie des e-mails aux quatre coins de la planète, le téléphone portable collé à l'oreille, nous serions en droit de croire que les procédés de transmission utilisant les ondes courtes sont devenus obsolètes. D'autant que même les services étatiques d'écoutes ne parlent plus que d'interceptions satellitaires par lesquelles transiteraient la majorité des communications privées, professionnelles ou encore officielles mondiales. D'ailleurs ceux qui ont eu l'occasion d'approcher des installations d'écoutes, en Europe comme aux États-Unis, ont pu observer le changement rapide des antennes qui ne sont plus composées que de paraboles et autres radômes. Un signe qui ne peut tromper un œil averti.

Pourtant certaines informations tendraient à réfuter cette thèse et, plus grave encore, laisseraient supposer que les services chargés des interceptions se seraient fourvoyés en misant sur le « tout satellite ».

La persistance des communications clandestines en ondes courtes (HF)

A titre d'exemple, souvenons-nous du cas de cette analyste américaine de la Defense Intelligence Agency (DIA) américaine arrêtée par le FBI, le 21 septembre 2001. Ana Belen Montes, 44 ans, avait rejoint la DIA en 1985. D'après les enquêteurs, elle fournissait des renseignements aux services cubains depuis 1996. Le résultat de l'enquête menée après son arrestation a montré qu'elle recevait ses instructions grâce à un récepteur radio ondes courtes :

Authorities declined to say what led them to focus on Montes or how they believed she became associated with the Cuban government. They said she communicated with her Cuban handlers via shortwave radios, computer diskettes and pagers, methods employed by a Cuban spy ring based in Florida - known as the Wasp Network - that attempted to infiltrate Cuban exile organizations and U.S. military installations2.

Avant l'ère du satellite, ce type d'émission constituée par la diffusion de groupe de chiffres énumérés par une voix synthétique, a été longtemps une des priorités des services d'écoutes de tous les pays. Il était clairement établi que ces émissions chiffrées étaient destinées aux agents clandestins infiltrés en pays ennemis. D'ailleurs on pouvait fréquemment les entendre dans différentes langues, allant du russe à l'allemand, en passant par le roumain, le bulgare, le tchèque, l'anglais et même le français. Le système permettait ainsi à l'agent infiltré de recevoir, en toute discrétion, directives et autres messages de sa centrale. Durant la Guerre froide ce type de transmission foisonnait. Après 1989 et la chute du mur de Berlin, suivi de peu par celle de l'Union soviétique, ces émissions cessèrent. Les services d'écoutes occidentaux dont l'objectif principal était le monde communiste, durent revoir leurs priorités.

A la même époque, le grand public apprit l'existence du réseau Echelon, capable d'intercepter toutes les communications téléphoniques et autres courriers électroniques. Les réactions de nombreux Etats furent immédiates. Après l'attribution des crédits nécessaires, de nouvelles antennes se déployèrent et se mirent à traquer les satellites, comme le faisaient nos alliés les Américains. Petit à petit les ondes HF, appelées traditionnellement ondes courtes, furent donc délaissées.

Or, de plus en plus fréquemment, des radioamateurs passionnés par ce type de communication, rapportent que les transmissions de chiffres - appelées outre-Atlantique Numbers Stations - reprennent leurs activités. Cela suffit, semble-t-il, à changer les orientations techniques des grands services SIGINT. D'autant qu'une partie du matériel HF a été remisé. Pourtant, le cas Ana Beles Montes démontre une nouvelle fois, que suivre aveuglément l'exemple américain n'est pas forcément un gage de réussite.

Comment Al-Qaeda déjoue les interceptions américaines

La lutte contre le terrorisme est un autre exemple flagrant d'une certaine inadaptation des politiques d'interception actuelle. Non seulement le fait d'avoir tous les téléphones de la planète sur écoute n'a pas permis aux Américains de capturer Oussama Ben Laden3, mais cela a encouragé les terroristes à éviter ce type de transmission au profit de moyens radioélectriques traditionnels (spectre HF), aujourd'hui délaissé par les grands services d'interception.

Un des premiers à l'avoir signalé est Georg Klingenfuss, un ressortissant allemand, spécialiste de l'écoute radio, qui publie régulièrement des recueils de fréquences et autres manuels de codes. Sur son site Internet, il n'hésite pas à indiquer, capture d'écran à l'appui, que les réseaux terroristes tels qu'Al-Qaeda communiquent grâce aux ondes courtes. Il cite pour exemple les nouveaux systèmes de transmission permettant l'acheminement d'e-mails par radio, utilisés par les ONG, notamment le Comité international de la Croix Rouge (CICR). Or, certaines ONG opérant en Afrique et en Asie, se seraient fait dérober plusieurs de ces émetteurs. D'autre part la radio bulgare a fait état, par le passé, d'une information selon laquelle des membres d'Al-Qaeda se seraient procurés, au Japon, du matériel performant de radiocommunication HF.

Un nouvel élément vient corroborer cette théorie. Il a été publié le 2 janvier 2006 par la presse privée algérienne. Il s'agit de la capture d'Abou Billel El-Oulbani, présumé représentant d'Al-Qaeda pour la région Afrique et Maghreb. Lors de son arrestation par les forces de sécurité algériennes, il a été découvert une « station radio UHF ultrasophistiquée » installée dans une maison abandonnée au sommet d'une colline. Celle-ci aurait été utilisée pour communiquer avec les différents réseaux d'Al-Qaeda en Afrique.

Il est important de noter qu'il s'agit d'une station UHF (Ultra High Frequency, ou ultra haute fréquence), c'est-à-dire utilisant des fréquences qui, en fonction de la topographie et des puissances utilisées, offrent une portée dépassant rarement la centaine de kilomètres. Si cette station était bien utilisée pour transmettre sur de plus longues distances cela indiquerait l'utilisation d'un procédé bien connu des radioamateurs. Il s'agit d'un système alliant l'Internet et la radio. Une hypothèse rendue encore plus vraisemblable quand on sait que parmi les objets saisis, figurent 3 ordinateurs portables. Il suffit pour cela de relier ladite radio à un ordinateur équipé d'un logiciel spécifique. De tels programmes existent et sont même gratuits. Développés par des radioamateurs, ils permettent ainsi de communiquer dans le monde entier à travers des réseaux privés reliés à Internet et interconnectés entre eux. Ce système permet de transmettre de deux manières. Soit à partir d'un ordinateur connecté à Internet qui activera un émetteur récepteur implanté n'importe où dans le monde. Soit à l'inverse, grâce à un émetteur-récepteur, il sera possible de se connecter à un ordinateur relié à Internet qui fera transiter la communication à l'autre bout de la planète si besoin est.

Concrètement, Ben Laden pourrait très bien donner ses instructions au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien à partir d'un cybercafé de Jalalabad, sa voix étant retransmise par un émetteur situé sur les hauteurs d'Alger. Et cela avec très peu de moyens et de manière très discrète, puisque la majeure partie des services d'écoutes étatiques, suivant l'exemple américain, a délaissé les traditionnelles écoutes radio, au profit de l'interception satellitaire.

Un procédé particulièrement discret

Ce système de transmission a la particularité d'utiliser différents procédés. Tout d'abord la partie transitant par Internet allie la technologie dite Peer to Peer et la téléphonie IP, rappelant à la fois les techniques utilisées pour le partage des fichiers audios (MP3 et autres) et la téléphonie via Internet. Sachant qu'actuellement les services officiels en sont à la définition des normes d'interception de telles communications et qu'ils ont fixé un délai de 18 mois aux fournisseurs d'accès pour leur fournir la possibilité technique de procéder à des interceptions légales, il ne fait aucun doute que ce procédé offre une grande sécurité pour ses utilisateurs.

La seconde partie utilise les ondes radioélectriques traditionnelles. Bien que les interceptions radios aient considérablement diminué, le risque d'être écouté demeure. Cependant, si l'émission radio sert uniquement à donner des instructions à des activistes déployés sur le terrain, elle peut se faire à partir de stations isolées ne comportant qu'un ordinateur et une radio, un ensemble totalement autonome. D'ailleurs en ce qui concerne la découverte opérée par les forces algériennes, l'installation se trouvait dans une maison abandonnée. On peut facilement imaginer que les terroristes utilisent plusieurs stations relais. Seuls ces émetteurs sont susceptibles d'être détectés par les services d'écoutes, les destinataires pouvant se borner à recevoir leurs instructions sans émettre eux-mêmes. De plus de nouvelles stations radios associées à un ordinateur portable peuvent être facilement et rapidement déployées. Il est donc aisé pour les logisticiens de remplacer une installation découverte par les forces de sécurité et maintenir ainsi une infrastructure de communications à la fois opérationnelle et relativement sûre et discrète.

Ce procédé permet ainsi à tout leader d'Al-Qaeda disposant d'une connexion Internet de s'adresser par radio à des terroristes répartis aux quatre coins du monde. L'individu n'ayant besoin d'aucun matériel spécifique, il peut ainsi être très mobile et déjouer toute surveillance éventuelle. Il sera donc très difficile pour un service spécialisé d'intercepter ses communications

Cette découverte confirme qu'Al-Qaeda utilise des moyens de communications radio traditionnels, des moyens maintenant abandonnés par la plupart des organismes officiels, y compris les services d'écoutes. Preuve en est le dernier mini-scandale des écoutes illégales ordonnées par George Bush dans le cadre de la lutte antiterroriste. Il s'agit presque exclusivement d'écoutes téléphoniques, un procédé qui ne semble plus avoir la faveur des terroristes potentiels. Le fait de délaisser les écoutes radioélectriques classiques au profit de l'interception de satellites a laissé une faille dans laquelle semble s'être engouffré Al-Qaeda.

L'utilisation offensive des interceptions

Cependant ne noircissons pas trop le tableau. Il existe quelques services qui, s'ils sont toujours un peu sourds lorsqu'il est question d'écouter les ondes courtes, ont su utiliser l'interception des téléphones cellulaires ou des communications par sattellites à des fins beaucoup plus offensives que la simple écoute.

Citons pour exemple les services israéliens qui, en 1996, ont éliminé l'artificier du Hamas, Yeyia Ayache, grâce à son GSM. Après avoir mis hors service sa ligne fixe, les Israéliens l'ont forcé à utiliser son portable préalablement piégé. Après avoir identifié sa voix, ils ont déclenché à distance l'explosion de son appareil, le tuant sur le coup.

Les Russes ne sont pas en reste, puisque quelques mois plus tard, ce fut au tour du président indépendantiste tchétchène, Djokhar Doudaev, de subir un sort semblable. Utilisant un téléphone satellitaire, il fut localisé par les services de Moscou qui déclenchèrent aussitôt un raid aérien sur sa position. Il fut tué lors de cette attaque.

Gageons que si la chute de l'Union Soviétique a révolutionné la politique mondiale des interceptions, le 11 septembre 2001 aura un effet similaire. Espérons que ce tragique évènement ouvre un peu plus les yeux des décideurs et les encourage à prendre en compte l'avis des spécialistes confrontés quotidiennement à la réalité du terrain.

Alain Charret
Rédacteur en chef de la lettre électronique Renseignor, chercheur associé au CF2R
Janvier 2006

Ecoutes radioélectriques et renseignement


Est-il besoin de rappeler l'importance des écoutes dans le domaine du renseignement ? On le constate régulièrement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme où les interceptions occupent une place prépondérante. Cet ouvrage va permettre au lecteur d'approcher au plus près ce milieu trop souvent méconnu, puisque l'auteur y relate son expérience au sein de différents centres d'écoutes de l'armée française. Pour commencer, un récit autobiographique rapporte différents faits d'actualité vécus " le casque d'écoute sur les oreilles ". Y sont notamment abordés les transmissions à destination des agents clandestins, la révolution roumaine, la première guerre du golfe, les bombardements de l'OTAN en ex-Yougoslavie... La seconde partie est constituée de 5 années de comptes rendus d'écoutes de stations de radiodiffusion étrangères réparties à travers le monde, et compile les informations relatives au terrorisme international et aux écoutes téléphoniques. On y découvre ainsi la traque de Ben Laden, le terrorisme tchétchène, les attentats anti-israéliens de Mombasa et bien sûr ceux du 11 septembre 2001. Pour conclure, des informations sur la découverte du réseau anglo-saxon Echelon et plusieurs cas d'écoutes téléphoniques. La dernière partie rassemble une sélection de documents provenant des archives de l'auteur. Parmi les pièces de choix, des procès-verbaux d'écoutes, des messages diplomatiques étrangers, des télex d'InterPol, ainsi que des confirmations d'écoutes émanant aussi bien de Radio Moscou que du département d'Etat américain...