Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, ont été placées sur écoutes par les services de sécurité américains et britanniques. C'est ce que révèle mercredi Le Monde à partir des archives du lanceur d'alertes Edward Snowden. Les communications des passagers, y compris les données et les codes secrets, auraient pu être captées. Mercredi Le Monde avec The Intercept nous apprend que les services de sécurité américains, la NSA, et son homologue britannique, le GCHQ, ont espionné les passagers de différentes compagnies aériennes pendant leurs vols. Une lettre classée « Top Secret » circule dans une des principales direction de la NSA et commence d'ailleurs ainsi : « Savez-vous quel est le point commun entre le président pakistanais, un trafiquant de cigares ou d'armes, une cible du contre-terrorisme ou un membre de réseau de prolifération nucléaire ? » La réponse : « Ils utilisent tous leurs téléphones portables lorsqu'ils sont dans un avion ». 2010 voit l'émergence d'un nouveau type d'espionnage, l'interception des données de communications à bord des avions. La NSA souligne que le nombre de personnes qui téléphonent dans les avions augmentent. En 2008 ils sont 50 000, en 2009 ils sont le double. Les services de sécurité britanniques ont mis en place un système qui permet de collecter tout le trafic, voix et datas, métadonnées et contenus des connexions à bord des avions. La zone est limitée aux régions Europe, Moyen-Orient et Afrique couvertes par les satellites Inmarsat. Mais pas besoin de téléphoner pour être repéré. Si le téléphone est allumé il est localisé et l'interception est croisée avec le registre des listes de passagers et le numéro de l'avion. On peut alors mettre un nom sur le passager. Les services de sécurité peuvent même perturber à distance le téléphone pour que l'utilisateur le redémarre livrant ainsi ses codes d'accès. Ils seraient plusieurs centaines de milliers de passagers à intéresser la NSA. Aujourd'hui une centaine de compagnies permettent aux passagers de téléphoner en plein vol et certaines d'entre elles font l'objet d'écoutes : British Airways, Hong Kong Airways, Aeroflot, Turkish Airlines, ou encore Lufthansa. Ce n'est pas le cas pour la compagnie française qui dément donc ces accusations. Elle a bien testé les communications vocales sur moyens courriers en 2007, mais le résultat n'a pas été concluant et la WiFi ne sera opérationnelle qu'en 2017.
(Radio Sputnik, le 08-12-2016)
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